Mes Chers Confrères,
Ceux qui me connaissent savent que je suis travailleur et discret tant dans ma vie personnelle que professionnelle et que je ne gueule que très rarement.
D’autres qui ne me connaissent pas ou à peine ont pu juger que ma lettre de soutien de samedi dernier était un cri du coeur, un acte courageux.
Mais ça n’est pas tout…
Je ressens un ras-le-bol. Les plus riches au détriment des plus pauvres. Les plus gros Cabinets favorisés au détriment des plus petits. Stop !
Chaque année, on nous ressort le même discours : « nous avons compris votre problème et si vous m’élisez, on vous aidera ».
Mais qu’en est-il ?
Rien … Les mêmes difficultés apparaissent chaque année pour certains. La peur de disparaître, la peur de tout perdre et de repartir à zéro …
Où est l’aide de l’Ordre lorsqu’un Cabinet en difficulté financière menace de fermer ses portes ? Où est l’aide de l’Ordre lorsque nous n’arrivons plus à payer nos cotisations (URSSAF, RSI les plus gourmands) ? Quelle réaction a l’Ordre lorsque 51% de nos Confrères quittent la profession car ils meurent de faim ?
Je ne sais pas …
Mais ça n’est pas tout…
Un Ordre à deux vitesses qui poursuit des Confrères pour manquements déontologiques mais qui protège ses membres qui fautent et qui commettent ces mêmes manquements.
Le sentiment qu’il existe deux catégories d’avocats : ceux qui ont des responsabilités, qui ont le pouvoir et qui agissent pour certains dans leurs intérêts et les simples avocats.
Aujourd’hui, un Confrère, à l’heure actuelle, hausse le ton et ne fait que deux choses durant son mandat de membre du Conseil de l’Ordre : DENONCER les malversations de notre Ordre et AGIR dans notre intérêt.
Quelle réponse a-t-il obtenu de l’Ordre ? Un passage en Conseil de discipline.
Mais est-ce normal ? Combien de temps allons-nous encore supporter cela ? Combien de temps notre silence durera-t-il ?
Nous sommes dans un pays démocratique avec des libertés : liberté d’expression, liberté d’opinion, liberté de penser.
Qu’en est-il de ces libertés au sein de notre « Confrérie » ? je doute qu’elles existent.
Se taire, à mes yeux, c’est cautionner. Ne rien faire, à mes yeux, c’est approuver.
Alors j’appelle à la mobilisation de tous !
Mobilisons-nous pour que les choses bougent au sein de notre Ordre.
Mobilisons-nous pour que nos valeurs chères à nos yeux ne disparaissent pas au détriment des réfractaires attachés à leurs privilèges.
Mobilisons-nous pour dire NON à une sanction de l’Ordre contre notre Confrère BITTON.
Soyons nombreux, mardi 26 novembre 2013 de 9h30 à 13h, pour soutenir notre Confrère BITTON qui ose dire tout haut ce que les autres pensent tout bas.
Nous sommes tous concernés dès lors que nos libertés sont en danger.
Votre bien dévoué.
Thomas DESROUSSEAUX
PS : Soyez rassurés, je ne me présenterai pas comme candidat au Conseil de l’Ordre.
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C’est vraiment un lettre très émouvant, bonne continuation à vous!
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