Deux magistrats ont échangé, sur un fil public, une centaine de tweets pendant des audiences d’assises. Un manque de discrétion qui va leur coûter cher.
Les faits remontent à novembre 2012. Durant les trois jours d’audience relatifs à une tentative de meurtre le Président du Tribunal d’instance de Mont de Marsan et le Vice-Procureur de la République se sont envoyés plus d’une centaine de messages twitter.
« Question de jurisprudence : un assesseur exaspéré qui étrangle sa présidente en pleine audience, ça vaut combien? » ou encore « On a le droit de gifler un témoin? »
Des messages à l’humour potache qui se sont enchaînés sans que les deux magistrats ne se soucient du fait qu’ils ne s’adressaient pas de simples textos mais qu’ils étaient bien lu par plus de 4200 abonnés.
Ces commentaires n’ont visiblement pas fait rire la Cour d’appel de Pau puisqu’une enquête administrative a été ouverte.
Suite à ses conclusions, les deux juges ont été renvoyés cette semaine devant le Conseil supérieur de la magistrature, officiellement saisi de cette affaire par la garde des Sceaux.